J’ai commencé à travailler au Canada le 18 septembre dernier. Cela fait donc un peu plus d’un mois que je travaille à 100% en anglais. Bon, d’accord, pas totalement à 100%, car j’ai un collègue français, et il m’arrive également d’échanger en français avec des clients (#radarfrançaisactivé). Donc, disons que je travaille à 95% d’anglais.
Et avec ces 95%, je peux vous dire qu’il m’en arrive des vertes et des pas mûres ! C’est parti pour un petit debrief de ce premier gros mois en anglais.
Les choses que mes profs d’anglais ont oublié de me dire :
Pour tous ceux et celles qui ont été attentif·ves à l’école, nous connaissons bien les règles suivantes :
Très bien, merci pour cette leçon, MAIS !!! Pourquoi PERSONNE ne m’a parlé du mot “Criterion” ?
Allez, essayez de deviner sa version plurielle. Je vous laisse 30 secondes pour réfléchir.
Non, ce n’est pas “CriterionS” ou bien “criterion.”
C’est “Criteria.” “Criteria” !!! Au pluriel !
Jenny il va falloir m’expliquer !
Les mots traîtres (et malaisants) :
Il y a les classiques “sheat” and “sh*t,” donc autant vous dire que j’insiste bien sur le “sheaaaat” quand je veux l’utiliser. Petit clin d’œil à Jade : ici, pas de risque de me tromper entre “beach” et “b*tch,” car le Pacifique est beaucoup trop loin, hahaha.
Outre ces classiques, il y a également de petits nouveaux interdits aux moins de 18 ans. Croyez en mon expérience, s’il vous plaît, articulez bien quand vous parlez de “flAsh light.” Ne laissez pas croire que vous parlez de “flEsh light.” Enfin, c’est une question de contexte, évidemment… (je vous laisse faire vos recherches).
Les trous de mémoire :
Parfois, il m’arrive de ne pas trouver le mot que je souhaite utiliser, alors que je connais le f****g mot ! Un exemple ? Promis, vous ne vous moquez pas hein ? À l’approche de Thanksgiving, j’ai eu une discussion avec une collègue, et là, impossible de trouver le mot pour parler de la dinde. Comment je me suis débrouillée ? “You know the… big chicken…”. On ne se moque pas, on a dit !
Parler avec des sons :
Quand il ne s’agit pas de trou de mémoire, ou bien que je suis juste incapable de trouver un équivalent, je suis réduite à imiter le son de ce que je cherche… Alors, heureusement pour moi, je sais comment dire “cochon,” mais il m’est arrivé de ne pas trouver le mot “vacuum.” Qu’est-ce que j’ai donc fait ? Ça ressemblait à un “vrouuuuum,” mais un “vroum” élégant, hein !
Ils ne font pas d’effort :
Croyez-moi ou non, mais dans le cadre de mon travail, je dois m’occuper de trouver une solution pour éloigner les piverts. Je me suis donc retrouvée dans un magasin de bricolage pour demander des conseils pour éloigner nos amis les “woodpeckers.”
Moi : “Hi, I have some issues with the woodpeckers, they’ve been making holes in my building..”
La vendeuse : “The what?”
Moi : “The woodpeckers?”
La vendeuse : 👀 *Regard dubitatif
Moi : (Attention, combinaison de la tactique du “big chicken” et du mime) “You know the bird that makes holes in the trees” tout en mimant avec ma main un oiseau qui picore…
La vendeuse : “Ahhhhh, the woodpeckers?!!”
Tout ça pour dire que quand on parle une langue qui n’est pas la nôtre, et ce peu importe notre niveau, il faut faire la paix avec votre fierté ébranlée et accepter de se sentir en insécurité. Mais bon, grâce à tout ça, je peux vous dire qu’on rigole bien !
Why you should never let go on your dreams
Flying with your cat - Part 2